Depuis février 2017, la Force de Défense Nationale du Burundi (FDNB) est dotée d’une loi organique. Cette nouvelle loi a permis la mise en place d’un cadre légalement complet sur le fonctionnement de la FDNB au sens large du terme. La réhabilitation des infrastructures militaires a été une priorité au cours de l’année 2018-2019.
Promulguée le 20 février 2017, la loi organique régissant la FDNB confère à ce corps son autonomie de gestion, sa marge de manœuvre, bien évidemment sous le contrôle hiérarchique du Ministère de la Défense Nationale et des Anciens Combattants(MDNAC). Le Lieutenant Général Prime Niyongabo, Chef de la FDNB, indique que cette gestion permet à l’Etat-major de la FDNB de faire lui-même une priorisation des actions à mener au cours de l’année à travers son plan d’action pour bien exécuter les missions données à ce corps. « Dans le plan d’action 2018-2019, la réhabilitation des infrastructures militaires et surtout de formation a été jugée plus prioritaire au sein de la FDNB.
Le choix de ces infrastructures n’a pas été au hasard car une attention particulière devra être orientée vers la formation pour renforcer la professionnalisation de ce corps », a ajouté le Chef de la FDNB. Tout en étant satisfait des réalisations dans ce domaine de la réhabilitation, le Lieutenant Général Prime Niyongabo fait savoir que la FDNB va continuer à entretenir et à réhabiliter les infrastructures militaires mais que cette fois-ci son effort sera axé sur la réhabilitation des infrastructures d’entraînement car dit-il l’entrainement constitue un domaine clé pour la professionnalisation de toute armée.
Les infrastructures réhabilitées
Le Colonel Willy Bukuru, chef du bureau génie au sein de la FDNB signale que les infrastructures militaires qui ont retenu l’attention du haut commandement pour être réhabilitées dans le plan d’action 2018-2019 sont notamment l’Ecole Supérieure de Commandement et d’Etat-Major (ESCEM), l’Institut Supérieur des Cadres Militaires (ISCAM), les deux blocs du quartier dit Kigwati qui vont servir de bureaux pour le commandement de la Force Terrestre, la clôture du bureau des renseignements et certains blocs du (G2) , la réhabilitation des maisons de logement des officiers à l’Ecole des sous-officiers à Bururi (ESO) et bien d’autres. « Les travaux de la construction d’une nouvelle piste d’obstacles à Karusi (Camp Kukamahoro), ayant les normes internationales, avancent à grand pas dans le même souci pour donner une formation de qualité au personnel de la FDNB », a mentionné le Colonel Bukuru.
Qu’en est-il de l’ISCAM et de l’ESCEM ?
Le Journal Rumurikirangabo s’est rendu dans quelques endroits ci-hauts mentionnés pour voir les travaux de réhabilitation qui y ont été effectués. A l’Ecole Supérieure du Commandement et d’Etat-major, le Colonel Cassien Ntacebera, commandant de ladite école se dit satisfait de sa propreté et des travaux qui y sont effectués. Il a fait savoir que le bloc commandement, quatre blocs servant de logement des officiers, quatre blocs de salle de classes, deux blocs sanitaires et bien d’autres, ont été réhabilités. Il ajoute cependant que les défis ne manquent pas. « La construction d’une salle de conférence et le remplacement des tôles en éternit constituées de l’amiante cancérogène à long terme par des tôles galvanisées sont nécessaires pour que cette école soit un miroir, un reflet de toutes les infrastructures de formation de la FDNB », a dit le Colonel Ntacebera.
A l’ISCAM, c’est la même satisfaction du commandement de cet institut. Arrivée à cet institut , la propriété impressionne plus d’un . Le Colonel Gaspard Baratuza, le Commandant dudit institut se dit lui aussi satisfait et remercie le haut commandement qui ne ménage aucun effort pour que cette pépinière des futurs cadres de l’armée soit un centre par excellence au niveau de la Communauté Est Africaine. Il a indiqué que le bloc de restauration des étudiants, la cantine, le bloc commandement et la salle dite « Vision » qui va servir comme place de certaines festivités au sein de cet institut ont été réhabilités. Le commandement de l’ISCAM demande néanmoins la construction de la clôture de cet institut pour que le contrôle des entrées et sorties soit facilement exécuté.